l’Allemagne du Kaiser Guillaume II s’apprête à déclarer la guerre à la France. Ses services secrets ont gangréné le Nord-Est de la France, de Nancy à Paris d’un réseau d’espions bien organisé et prêt, au moment voulu, à paralyser le pays pour permettre aux armées allemandes d’atteindre la capitale sans coup férir. Mais c’était compter sans Monique, son fils Gérard et Juliette sa fiancée. Et aussi François et toute la Colonne Infernale… qui résoudront, au dépens des Allemands, les mystères du « Faux-Nom » et du dossier H.
Oeuvre de guerre, écrite en 1916 et parue en feuilleton dans Le Matin, La Colonne infernale est indéniablement marquée par un patriotisme exacerbé et une germanophobie qui ne fait pas dans le détail. Mais c’est aussi un des premiers romans d’espionnage francophones où l’art de Gaston Leroux pour l’intrigue, les rebondissements et le mystère emporte son lecteur tout au long de ces huit cents pages.
عن المؤلف
Gaston-Alfred-Louis Leroux grandit en Normandie et suit sa scolarité au collège d’Eu. Après avoir obtenu le baccalauréat de lettres au lycée de Caen, il s’installe à Paris en octobre 1886, et s’inscrit à la faculté de droit. Devenu avocat en 1890, il exerce cette profession jusqu’en 1893. Pour arrondir ses fins de mois, il écrit des comptes rendus de procès pour le journal L’Écho de Paris.
Son compte rendu du procès d’Auguste Vaillant, auteur de l’attentat de la Chambre des députés, tombe sous les yeux de Maurice Bunau-Varilla, directeur du journal Le Matin, qui propose à Leroux de devenir le chroniqueur judiciaire de ce quotidien, à l’époque le plus important de Paris. Leroux a ainsi l’occasion de suivre le procès de personnages qui auraient pu figurer dans ses romans, en particulier les anarchistes (notamment les poseurs de bombes).
À partir de 1901, devenu grand reporter, il effectue de nombreux voyages en France et à l’étranger, notamment en Espagne et au Maroc. Au Matin, il fait paraître en 1903 un feuilleton, Le Chercheur de trésors, qui paraît l’année suivante sous le titre La Double Vie de Théophraste Longuet. De juin 1904 à mars 1906, il est l’envoyé spécial permanent du Matin en Russie et assiste, à ce titre, aux sanglantes prémices de l’écroulement de l’Empire des Tsars.