La Houille rouge, est un roman de la féministe française Odette Dulac publié en 1916 et dénonçant la condition des femmes pendant la première guerre mondiale. S’il est sous-titré Les enfants de la violence c’est parce que le sujet est plus exactement le viol et les enfants issus des viols perpétrés en temps de guerre. Il met en effet en scène un groupe de femmes qui se sont rencontrées dans la salle d’attente d’un cabinet d’une faiseuse d’anges : Jeanne Deckes, étudiante en médecine, Mme Breton de l’Ecluse, membre de la noblesse et Sylvia Maingaud, professeur de piano. Ce roman, plutôt que d’asséner des idéologies, présente un débat nuancé et les opinions des différents camps autour de la question de l’avortement.
عن المؤلف
Odette Dulac (1865-1939) est le nom de scène et de plume de Jeanne Latrilhe, chanteuse, peintre, sculptrice et femme de lettres française originaire du Sud-Ouest. Après avoir reçu une solide éducation, elle enchante les théâtres puis les cabarets de la Belle Époque de sa voix de soprano et de sa diction impeccable. Mais en 1904, elle abandonne les tréteaux de la Butte Montmartre pour se consacrer à la peinture, la sculpture et l’écriture. Son premier roman, Le Droit au plaisir, explorant le désir féminin, paraît en 1908. Suivront Le Silence des Femmes, La houille rouge, Les enfants de la violence, L’Enfer d’une étreinte, dans lesquels s’expriment des thèmes chers à la militante féministe, défendant le droit de vote des femmes, la création de maternités et de crèches, le développement de la puériculture. Outre ses romans, à partir de 1917, elle publie dans différents journaux chroniques, billets d’humeur, contes et nouvelles. Elle devient sociétaire de la Société des gens de lettres en 1922 sous le parrainage d’Aristide Bruant.