Des images inédites, rares et somptueuses, voilà le riche menu de ce
Sept mook n°44 consacré au photojournalisme. Un genre dans lequel s’est illustré le Vaudois Pierre Izard (1906-1998). Ses clichés noir blanc impeccables nous donnent à voir la vie quotidienne de Lausanne au XXe siècle, de ses lieux emblématiques aux gens du Léman en passant par les métiers disparus et les jeux d’enfants. Autre observateur averti de notre époque, Werner Haug (1951-2023) s’est rendu en 2003 dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang. Le témoignage inédit du Bernois est bouleversant puisqu’il a documenté la destruction par les autorités chinoises de la vieille ville de Kachgar. Le Haut-Valaisan Pinaki nous conte, lui, la vie de Sepp qui travaille depuis 80 ans sur un alpage reculé et entouré de montagnes et de glaciers. Quant à la relève, elle est d’ores et déjà assurée avec le lauréat du Prix Sept du photojournalisme suisse 2023. Agé d’à peine 22 ans, le Vaudois Manel Santiso a séduit le jury par la qualité de ses images et de son récit sur le quotidien des «Patronas», ces mères de famille mexicaines qui, chaque jour depuis 1995, lancent de la nourriture aux migrants juchés sur les toits des trains roulant à toute vitesse en direction de la frontière américaine.
À PROPOS DES AUTEURS
Pierre Izard , né à Lausanne le 27 avril 1906 et mort à Pully le 8 mars 1998, est un photographe et journaliste reporter vaudois. Originaire de Mérial dans les Pyrénées, fait un apprentissage à la Banque Galland à Lausanne de 1921 à 1924. Naturalisé en 1925, il suit alors un cours de la Société vaudoise de photographie donné par Gaston de Jongh. Photographe professionnel indépendant spécialisé dans le reportage dès 1929, d’abord autodidacte, il obtient un certificat professionnel en 1942. Photojournaliste indépendant de 1931 à 1985, Pierre Izard réalise de nombreux reportages durant la Seconde Guerre mondiale puis travaille pour les principaux journaux illustrés suisses, tels ‚Images du Monde‘, ‚L’illustré‘ ou ‚la Zürcher Illustrierte‘.
Werner Haug est un photographe suisse né en 1951 et décédé en 2023. Il travaillait pour la Croix-Rouge, le Gouvernement suisse et les Nations Unies dans différents pays et contextes. Ses photographies représentent des personnes, documentent des événements et explorent différents environnements, en mettant l’accent sur les droits civils et humains, l’identité et l’appartenance. Les premières oeuvres de 1969 à 1983 sont archivées à la Swiss Foundation of Photography, Winterthour, et à la National Library of Ireland, Dublin. Les oeuvres ultérieures couvrent des thèmes et des lieux dans les Balkans occidentaux, en Asie centrale, au Xinjiang (Chine), au Pakistan, au Maroc, à New York, au Mexique, à Istanbul, au Myanmar et en Suisse.
Laurence Defranoux est journaliste à ‚Libération‘, rédactrice-reporter sur l’Asie et particulièrement la Chine. Spécialiste de la question ouïghoure, elle a voyagé au Xinjiang dès les années 1990.
Pinaki Chakravarty - Il raconte des histoires, photographie, écrit et dessine. Il explore actuellement quelques-unes des vallées les plus solitaires de Suisse, dont l’une ne compte plus qu’un seul homme, souvent coupé du monde par des avalanches. Son nom est Pinaki. Il raconte des histoires, photographie, écrit et dessine. Il explore actuellement quelques-unes des vallées les plus solitaires de Suisse, dont l’une ne compte plus qu’un seul homme, souvent coupé du monde par des avalanches.
Olivier Weber , né le 12 juin 1958, est un écrivain, grand reporter, diplomate et ancien correspondant de guerre français. Maître de conférences à l’Institut d’études politiques de Paris puis ambassadeur de France itinérant de 2008 à 2013, il est président du Prix Joseph-Kessel. Ses récits de voyage, essais et romans ont été traduits dans une dizaine de langues.
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