Dans la crise sanitaire, economique, sociale et morale qui ebranle le monde depuis janvier 2020, a travers la pandemie du coronavirus, la ville n’a jamais cesse de jouer des roles ambigus. Partie de Wuhan, capitale de la province du Hubei, emblematique de l’ouverture de la Chine, la maladie est immediatement associee aux pratiques les plus traditionnelles de commercialisation d’animaux sauvages sur les marches urbains.Quand la contagion gagne, on hsite entre les logiques des grands flux internationaux des hommes et des choses reliant les zones mtropolises de la plante, et desclustersalatoires dans des aires de faible occupation dmographique. De mme, les classiques de la ville sont convoqus sur des modes contradictoires. La densit de l’habitat dans les mtropoles est dnonce, et les villes sont mme fuies. Mais on lui reconnat des mrites d’efficacit en termes d’accs aux soins, d’innovation ou de dfense de l’environnement. L’activit, ncessaire au maintien des niveaux de vie, doit se convertir au tltravail. La mobilit hsite, au grand dam de l’cologie, entre les moyens doux (marche, vlo) et le retour la voiture individuelle, plus scure que les transports collectifs. La culture, au coeur de la Cit depuis l’Antiquit, mais ncessitant lieux ddis et proximit spatiale, est mise en pause. En fait, la crise rvle et exacerbe les fractures structurelles de socits de plus en plus urbaines. Les tmoignages ici runis additionnent les points de vue de chercheurs en sciences sociales, d’amnageurs, d’lus, et des analyses nationales confrontes des ouvertures trangres. Ils s’essaient transformer le kalidoscope des faits en reconstructions intelligibles des dimensions spatiales du biologique et du politique.
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