Une nuit de juin 1871, le maire de Sauveterre en Saintonge est averti que le château de Valpinson est en feu et que son propriétaire, le, comte de Claudieuse, a été grièvement blessé… Un jeune paysan un peu simplet a cru reconnaître en l’agresseur du comte, Jacques de Boiscoran, un propriétaire voisin qui se retrouve bientôt en prison.
La défense de l’inculpé s’organise et un jeune avocat parisien, Manuel Folgat, se persuade rapidement de l’innocence de l’accusé. Il découvre cependant le passé du jeune homme, uni par un lien secret avec la Comtesse de Claudieuse. Celle-ci ayant appris quelque temps plus tôt que jacques venait de se fiancer avec la jolie Denise de Chandoret, a exigé de récupérer ses lettres d’amour. Un rendez-vous avait été fixé près de Valpinson, le soir du drame…
Comme toujours chez Gaboriau, après la patiente et envoûtante recherche de la vérité, le drame se dénoue rapidement, libérant du même coup le lecteur des sortilèges d’un récit des plus noirs.
A propos de l’auteur
(1832-1873), né à Saujon en Charente-Maritime, fils de notaire, a étudié le Droit, puis est parti soldat en Afrique dont il revient malade; revenu, il se met à écrire et devient le secretaire de Paul Féval (auteur de ‘Mystères de Londres’, ‘Le Bossu’, ‘Les habits Noirs’). Par ses études de Droit, il pouvait donner à ‘L’Affaire Lerouge’ la forme originelle d’un polar, genre pas encore défini dans le temps.
Le succès était tel que Gaboriau écrira encore plusieurs livres autour du jeune policier Lecoq: 1867: ‘Le crime d’Orcival’; 1868: ‘Les Esclaves de Paris’; 1869: ‘Monsieur Lecoq’; 1873: ‘La corde au cou’; 1876 posthume: ‘Le petit vieux des Batignolles’. Ceci a fait d’Emile Gaboriau ‘un des trois pères du roman policier, avec Edgar Allan Poe et Arthur Conan Doyle’.