À la fin de sa vie Maupassant au grand dam de sa maladie voyage et fait un compte-rendu en quelques récits qu’il publie en 1890 dans le recueil : La vie errante. Cependant il écrit un roman, L’âme étrangère, qu’il interrompra au milieu d’une phrase laissant en suspens le second chapitre, suivi en 1891 d’un autre, L’Angélus, qui restera inachevé comme le précédent.
En août 1890, Guy de Maupassant commence L’Âme étrangère, qu’il ne finira donc jamais :
‘Il y avait encore peu de monde dans la salle de jeu, parce qu’on donnait ce soir-là, pour la première fois, au théâtre du nouveau Casino d’Aix, une comédie d’Henry Meilhac. Autour des quatre tables cependant une couronne d’habitués se pressait déjà, assis et debout, hommes et femmes, enfermant les croupiers dans le cercle ordinaire des joueurs infatigables. Mais le reste de la grande pièce demeurait vide, vides les longs divans accroupis au pied des murs, les fauteuils bas dans les coins, les chaises au cuir déjà terni.’
A propos de l’auteur
Guy de Maupassant est un écrivain français né le 5 août 1850 au château de Miromesnil à Tourville-sur-Arques (Seine-Inférieure) et mort le 6 juillet 1893 à Paris.
Lié à Gustave Flaubert et à Émile Zola, il a marqué la littérature française par ses six romans, dont Une vie en 1883, Bel-Ami en 1885, Pierre et Jean en 1887-1888, et surtout par ses nouvelles (parfois intitulées contes) comme Boule de suif en 1880, les Contes de la bécasse (1883) ou Le Horla (1887). Ces oeuvres retiennent l’attention par leur force réaliste, la présence importante du fantastique et par le pessimisme qui s’en dégage le plus souvent, mais aussi par la maîtrise stylistique.