Balzac Le chef-d’oeuvre inconnu « L’oeuvre et l’exécution tuées par la trop grande abondance du principe créateur » : telle est, selon Balzac, l’idée commune aux trois Études philosophiques que sont Le Chef-d’oeuvre inconnu, Gambara et Massimilla Doni. Au début du XVIIe siècle, le peintre visionnaire Frenhofer est hanté par sa pièce maîtresse, La Belle Noiseuse, à laquelle il travaille depuis dix ans, et que nul n’a jamais vue : Nicolas Poussin lui propose un modèle féminin susceptible de lui inspirer la perfection qu’il veut atteindre (Le Chef-d’oeuvre inconnu). La même quête d’absolu anime le héros de Gambara, compositeur à la recherche du « principe musical » situé au-delà de toute réalisation, et dont la folie n’a d’égale que l’impuissance du ténor Emilio dans Massimilla Doni, récit à la gloire de Venise et de l’opéra italien. Comme l’écrivait Balzac en 1839, le lecteur de ces trois « contes artistes » apprendra avant tout « par quelles lois arrive le suicide de l’art ».
A propos de l’auteur
honoré de Balzac, né Honoré Balzac, à Tours le 20 mai 1799 (1er prairial an VII) et mort à Paris le 18 août 1850, est un écrivain français. Il a été à la fois critique littéraire, essayiste, dramaturge, journaliste, imprimeur, mais on retient surtout de lui son immense production romanesque qui compte 137 romans et nouvelles parus de 1829 à 1852.
Travailleur forcené, fragilisant sa santé déjà précaire par des excès (il mourra d’ailleurs prématurément à 51 ans), endetté par des investissements hasardeux, fuyant ses créanciers sous de faux noms dans différentes demeures, Balzac a vécu de nombreuses liaisons féminines avec des aristocrates et il a finalement épousé la comtesse Hanska en 1850, après l’avoir courtisée pendant près de vingt ans.