Un épisode de la vie du célèbre écrivain autrichien
À l’été 1900, Rilke s’invite à Worpswede, où le peintre Vogeler a fondé une communauté d’artistes. Admiré, fêté, le jeune poète finit très vite par s’aliéner le phalanstère. Vogeler raconte. Klaus Modick lui prête sa plume.
Un roman qui apporte un témoignage inédit sur Rilke et ses relations avec les autres artistes, à découvrir sans attendre !
EXTRAIT
À l’époque, cinq ans plus tôt, lorsque « la famille » du Barkenhoff était au complet grâce à Rilke, Vogeler ignorait encore que le poète en question ne se contentait pas simplement de composer. Il sait maintenant que Rilke se consacre à son talent, à ses aptitudes avec un sérieux si implacable que son travail s’apparente à un chemin de croix, à une forme d’auto-esclavage. Il perçoit et présente son activité, son œuvre, uniquement comme une grâce sanctifiante, salvatrice et euphorisante, ne voyant pas dans les phases improductives l’occasion de se reposer ou de relâcher ses cordes toujours un peu trop tendues. La nécessité du passage à vide ponctuel qui incite à créer, l’idée que l’ennui est indispensable à l’esprit pour se recueillir et redevenir productif échappent totalement à Rilke. Le fait que l’art puisse naître du jeu et des aléas de l’improvisation, livrée ou attentive à l’instant vivant, tout cela, le poète l’ignore ou ne veut pas le savoir.
CE QU »EN PENSE LA CRITIQUE
Un roman contemporain dont Rilke est la pop star –
Der Spiegel
À PROPOS DE L »AUTEUR
Né en 1951 à Oldenburg,
Klaus Modick est un écrivain et traducteur allemand. Il rédige ses premières nouvelles en 1984 et comptabilise à ce jour de nombreux romans, essais et poèmes.