Ivan Ilitch est victime à 45 ans d’une maladie extrême. La souffrance qui lui ouvrira les yeux. Au début de cette nouvelle, le héros – magistrat – est satisfait de sa vie. À mesure toutefois que se développe en lui une douleur qui ne veut pas disparaître et qu’il comprend que sa mort approche, il prend conscience aussi que son entourage ne le voit pas sous un jour aussi avantageux qu’il ne l’imaginait ; d’abord révolté, il se voit à mesure de ses réflexions obligé de constater que cette image peu flatteuse qu’on a de lui est fondée.
La mort représente l’un des thèmes centraux de l’oeuvre de Tolstoï. Mais c’est dans La Mort d’Ivan Ilitch qu’elle apparaît de la manière la plus nue, la plus épurée, libérée des artifices romanesques. Le narrateur n’accompagnera toutefois pas Ilitch au-delà du seuil de la mort, ni ne laissera entendre que cet au-delà existe. Un homme se penchant sur sa vie au moment ultime aura simplement établi la paix avec lui-même et en aura sauvé au moins les derniers instants.
A propos de l’auteur
Né en 1828 à Isnaïa Poliana, dans la province de Toula, Léon Tolstoï partagea sa vie entre l’exploitation de son domaine familial, de nombreux voyages en Europe et la littérature. La Guerre et la Paix, paru en 1867, remporta un immense succès, confirmé par la publication d’Anna Karénine (1875-1877). Dans les dernières années de sa vie, son activité philanthropique et sociale va de pair avec ses oeuvres pédagogiques et philosophico-religieuses. Il est mort en 1910.