Après la signature du traité de paix entre François Ier et Charles Quint, en 1538, la ville de Gand s’est rebellée.
Afin de briser au plus vite cette mutinerie, l’empereur Charles Quint n’a q’une solution : passer avec ses troupes à travers le royaume de François Ier. C’est pourquoi il envoie à la cour du roi de France, son ambassadeur secret, don Sanche d’Ulloa. Ce dernier revient avec l’accord du roi mais en arrivant en Espagne, il a l’affreux pressentiment qu’un malheur s’est abattu sur sa famille laissée à Séville et sur ces ses deux filles ; Reyna-Christa et Léonor.
En effet, Reyna-Christa n’a pu résister à Tenorio, gentilhomme espagnol qui a bien que marié à dona Silvia, l’a séduite. Pour éviter le déshonneur et la honte, Reyna-Christa s’est laissée mourir. Léonor part alors à la recherche de son père, poursuivie à son tour par don Juan ébloui par sa fascinante beauté. Il va même jusqu’à demander sa main à don Sanche d’Ulloa qui pour venger cet affront et la mort de sa fille, Reyna-Christa, se bat en duel contre le vil Séducteur qui hélas le tue.
Et l’empereur fiance Léonor – contre son gré à Amauri de Loraydan, un conseiller de François Ier. Heureusement que Léonor a pour défenseur un jeune chevalier, Clother de Ponthus et son valet, Bel-Argent. Sous la plume de Michel Zévaco, l’inoubliable auteur de Capitan et de Buridan, le mythe de Don Juan devient une époustouflante aventure de cape et d’épée, où le roi de France , François Ier et l’empereur Charles Quint jouent leur propre rôle
A propos de l’auteur
Né en Corse, Michel Zévaco passe son adolescence en internat et obtient en 1878 son baccalauréat. Après une courte expérience de professeur à 20 ans, il entre dans l’armée où il reste quatre ans (sous-lieutenant de Dragons en 1886). Libéré de toute obligation militaire en juillet 1886, il s’installe à Paris.
Attiré par les lettres et la politique, Michel Zévaco devient journaliste, puis secrétaire de rédaction à L’Egalité que dirige alors le socialiste révolutionnaire Jules Roques. Il se présente sans succès aux élections législatives de 1889 pour la Ligue socialiste de Roques. À cette époque, il rencontre Louise Michel, Aristide Bruant, Séverine…
En raison de la virulence de ses propos, en pleine période d’attentats anarchistes, Michel Zévaco est condamné à plusieurs séjours à la prison Sainte-Pélagie. Par exemple, il est condamné le 6 octobre 1892 par la cour d’assise de la Seine pour avoir déclaré dans une réunion publique à Paris:
‘Les bourgeois nous tuent par la faim ; volons, tuons, dynamitons, tous les moyens sont bons pour nous débarrasser de cette pourriture’