Par la puissance métaphorique et la force de modélisation qu’ils revêtent, les savoirs biologiques et leurs représentations suscitent au XIXe siècle la fascination des écrivains. Ceux-ci y trouvent la source d’une nouvelle poésie, d’un imaginaire dépassant la logique positiviste, mais aussi des formes textuelles nouvelles, une poétique, voire une esthétique permettant de redéfinir l’idée du « beau ». Le présent volume étudie l’impact des savoirs biologiques sur la création littéraire du XIXe siècle, en se donnant trois objectifs : (1) étudier la diffusion et la réception des savoirs biologiques par les écrivains du XIXe siècle, en prêtant une attention particulière aux travaux étrangers majeurs en la matière ; (2) analyser l’usage et les fonctions des savoirs biologiques dans les textes littéraires, leurs transformations sur le plan du contenu, de l’écriture et de la poétique, ce qui présuppose aussi l’identification des enjeux idéologiques de ces savoirs ; (3) penser les rapports ou les décalages entre l’histoire des sciences et l’histoire de la littérature, qui tantôt rend compte de débats d’actualité, tantôt au contraire s’inscrit dans des savoirs plus anciens.
A propos de l’auteur
Thomas Klinkert, University of Zürich, Switzerland; Gisèle Séginger, University Paris-Est Marne-la-Vallée, France.