Un jeune marquis, artiste de son état, décide de donner une leçon sentimentale à la femme qu’il aime sans le lui avoir jamais avoué. Cette leçon prend la forme d’une excursion de vingt-quatre heures en montagne, aux confins de la France et de l’Italie. Les protagonistes sont bientôt rejoints par un curé de campagne, une fillette charmant les oiseaux et un comédien italien sans le sou, Teverino, qui passe pour l’ami du marquis. On se promène, on mange, on se repose, on admire le paysage, on échange des propos sérieux ou badins sur l’art et le sentiment. Les couples d’un jour se font et se défont, se cherchent et puis se trouvent, comme dans une comédie de Marivaux, comme dans un roman de Goethe.
Publié pour la première fois en 1846, Teverino appartient à une veine romanesque fantaisiste que le public d’aujourd’hui n’associe pas au nom de George Sand. Cette veine compte pourtant quelques romans d’une rare qualité qu’un fil discret relie aux oeuvres les plus connues.
About the author
George Sand, pseudonyme d’Amantine Aurore Lucile Dupin, baronne Dudevant, est une romancière, dramaturge, épistolière, critique littéraire et journaliste française, née à Paris le 1er juillet 1804 et morte au château de Nohant-Vic le 8 juin 1876. Elle compte parmi les écrivains les plus prolifiques, avec plus de 70 romans à son actif et 50 volumes d’oeuvres diverses dont des nouvelles, des contes, des pièces de théâtre et des textes politiques.
À l’image de son arrière-grand-mère, qu’elle admire, Madame Dupin (Louise de Fontaine 1706-1799), George Sand prend la défense des femmes, prône la passion, fustige le mariage et lutte contre les préjugés d’une société conservatrice.
George Sand a fait scandale par sa vie amoureuse agitée, par sa tenue vestimentaire masculine, dont elle a lancé la mode, par son pseudonyme masculin, qu’elle adopte dès 18294, et dont elle lance aussi la mode : après elle, Marie d’Agoult signe ses écrits Daniel Stern (1841-1845), Delphine de Girardin prend le pseudonyme de Charles de Launay en 1843.