« La vraie philosophie est de rapprendre à voir le monde, et en ce sens une histoire racontée peut signifier le monde avec autant de “p- fondeur” qu’un traité de philosophie. Nous prenons en main notre sort, nous devenons responsables de notre histoire par la réflexion, mais aussi bien par une décision où nous engageons notre vie, et dans les deux cas 1 il s’agit d’un acte violent qui se vérifie en s’exerçant .» Notre étude aura pour tâche d’élucider ce passage, écrit par Maurice Merleau-Ponty dans l’avant-propos de sa Phénoménologie de la perception. S’agit-il d’une nouvelle notion de la philosophie comme apprentissage, non seulement d’un regard théorique sur le monde, mais aussi et surtout d’un regard engagé, un regard qui est déjà dans le monde ? La philosophie pourra- elle nous apprendre comment « prendre en main notre sort », comment faire de notre histoire personnelle une histoire racontée, inventée et créée par la réflexion ? Quelle pourrait donc être cette réflexion en tant qu’acte violent ? Est-ce une philosophie qui se mêle à la vie, qui se confond avec elle tout en la rappelant, en la réapprenant, une façon oubliée de regarder qui est en même temps une façon oubliée de vivre ? Et de quelle vie s’agit-il ? Celle du philosophe même, de ses lecteurs ou de l’homme en tant que tel ? Ce sont ces questions qui vont nous occuper dans les pages qui
विषयसूची
Première Partie.- La double ambiguïtè de La Structure du comportement.- Phénoménologie de la perception, perception de la phénoménologie.- Qui est le sujet pathologique ?.- Deuxième Partie.- L’origine imaginaire.- L’invention symbolique.- De l’autre a l’autre.- Les chemins de la libertè.