Figure de l’ombre de la politique bas-canadienne du xixe siècle, Antoine-Aimé Dorion (1818-1891) est le maillon méconnu de la filiation libérale républicaine et démocrate, successeur de Louis-Joseph Papineau après son retrait de la vie publique en 1854.
Principal tenant du projet d’émancipation de Papineau, des patriotes et de l’Institut canadien de Montréal et ouvrant la voie au radical puis modéré Wilfrid Laurier, Dorion est un libéral républicain qui, les mains liées, traverse l’Union de 1840 à 1867 face aux triomphants La Fontaine et Cartier. Ne déviant pas de ses choix de démocrate, il s’oppose farouchement au projet de Confédération de 1867, mais finit par s’y rallier.
L’objet principal de cet ouvrage est de comprendre pourquoi et comment ces libéraux républicains, démocrates et tenants de l’émancipation, comme Dorion, doivent plier devant la Confédération de 1867.