Voici un roman centré autour d’un personnage, et ce personnage lui-même ne vit que par et pour la politique. Voici un roman où la politique ne fait pas une apparition occasionnelle, comme dans ‘ l’Education sentimentale ‘ ou même Lucien Leuwen, mais qui, d’emblée, se propose de montrer les coulisses gouvernementales, les aspects officiels de la vie politique, et aussi bien ses dessous, nous fait assister à une séance de l’Assemblée et à un conseil des ministres.
Un roman qui présente l’ambition politique comme une idée fixe, comme une passion mobilisant toutes les forces d’un homme. Ce n’est pas si mince originalité, du moins à la fin du XIX e siècle. Rassurons-nous, en effet, tout cela se passe sous le Second Empire : aucune allusion à notre siècle finissant n’est à craindre. Et pourtant…
Circa l’autore
Après une scolarité moyenne, Emile Zola trouve un emploi dans une librairie grâce auquel il rencontre nombre d’écrivains et se lance dans le journalisme. Le scandale de la publication de certains de ses articles sous le titre Mes Haines et le soutien qu’il apporte à un peintre comme Manet le font connaître. Mais depuis son adolescence il n’a cessé d’écrire et, en 1867, sort son premier roman, «Thérèse Raquin ».
C’est le 22 juillet 1872, par la signature du contrat qui le lie à l’éditeur Georges Charpentier que commence véritablement sa carrière littéraire, qu’il mène de front avec le journalisme auquel il ne renonce pas. La fin de sa vie est marquée par son engagement républicain et par sa lutte pour la justice. Il a en effet soutenu le Capitaine Dreyfus, victime d’un complot antisémite. Grand observateur du sujet humain, Zola développe dans ses romans une analyse ‘naturaliste’ de ses personnages. Citons parmi ses romans les plus connus, ‘L’Assommoir’, ‘Nana’ ou ‘Germinal’.