Dans la rue du Pont-Neuf, à Paris, vit la famille Raquin. Propriétaire d’une petite mercerie, Madame Raquin tient la boutique avec sa nièce, Thérèse, et son fils, Camille. Celui-ci travaille peu, suite à une enfance qu’il a passé, la plupart du temps, cloué au lit par des maladies de tout genre, choyé par sa mère. Peu de temps après, aux vingt-et-un de Thérèse, les deux jeunes gens s’épousent, comme il en avait été décidé durant leur enfance.
Mais voilà qu’un beau jour, Camille ramène chez eux Laurent, un fils de paysan avec qui il allait à l’école. D’habitude froide et réservée, Thérèse est mystérieusement attirée par cet homme, si différent de son mari. Laurent, de son côté, voit en Thérèse une occasion d’être entretenu gratuitement en la prenant pour maîtresse. Devenus, amants à l’insu de Madame Raquin et de son fils, ils s’aperçoivent bientôt que s’ils veulent rester ensemble, il faut que Camille disparaisse. Quoi de mieux qu’un accident ?
Circa l’autore
Après une scolarité moyenne, Emile Zola trouve un emploi dans une librairie grâce auquel il rencontre nombre d’écrivains et se lance dans le journalisme. Le scandale de la publication de certains de ses articles sous le titre Mes Haines et le soutien qu’il apporte à un peintre comme Manet le font connaître. Mais depuis son adolescence il n’a cessé d’écrire et, en 1867, sort son premier roman, «Thérèse Raquin ».
C’est le 22 juillet 1872, par la signature du contrat qui le lie à l’éditeur Georges Charpentier que commence véritablement sa carrière littéraire, qu’il mène de front avec le journalisme auquel il ne renonce pas. La fin de sa vie est marquée par son engagement républicain et par sa lutte pour la justice. Il a en effet soutenu le Capitaine Dreyfus, victime d’un complot antisémite. Grand observateur du sujet humain, Zola développe dans ses romans une analyse ‘naturaliste’ de ses personnages. Citons parmi ses romans les plus connus, ‘L’Assommoir’, ‘Nana’ ou ‘Germinal’.