Deux enfants, Miles et Flora, sont confiés, dans des circonstances un peu mystérieuses, à une gouvernante. Cette dernière acquiert bientôt la certitude que des esprits damnés persécutent les deux petits qui, par une sorte de connivence, gardent jalousement pour eux ce secret. Malgré tout, l’héroïne entreprend une lutte pour les libérer de cette possession dans une atmosphère de cauchemars et d’hallucinations… Dans la préface, Edmond Jaloux écrit: «Il semble que tous les personnages d’Henry James aient quelque chose de spectral. Et je le dis dans les deux sens du mot. Ce sont des projections de l’esprit sur d’autres projections de l’esprit, et il y a dans leurs passions, même les plus ardentes, quelque chose de glacé et d’étrange, parfois même d’inhumain, qui tout d’un coup nous fait souvenir qu’Henry James, après tout, a été le compatriote d’Edgar Poe.»
Circa l’autore
Henry James est un écrivain américain, naturalisé britannique.
Il reçoit une éducation éclectique et peu conformiste de la part de son père, un intellectuel de Swedenborg et d’Emerson qui vit grâce à la fortune de son père. Dès son jeune âge, Henry lit les classiques des littératures anglaise, américaine, française et allemande mais aussi les traductions des classiques russes, et trouve sa voie après s’être essayé à la peinture: il sera écrivain. A partir de ce moment, il voyage en permanence entre l’Europe et l’Amérique.
C’est à Londres, où il s’établit à partir de 1878, qu’il écrit ses plus grands chefs d’oeuvre. Une série d’études sur la femme américaine dans un milieu européen fut inaugurée par ‘Daisy Miller’ (1878). Le thème opposant innocence américaine et sophistication européenne se retrouve dans ‘Les Européens’ (1878), ‘Washington Square’ (1880), ‘Portrait de femme’ (1881), ‘Les Bostoniennes’ (1885) et ‘Reverberator’ (1888) et atteint sa conclusion avec ‘Les Ambassadeurs’ (1903).
Il aborde aussi le genre fantastique avant de trouver sa voie propre dans les histoires de fantômes (Ghost Tales), où il excelle, comme le prouve notamment ‘Le Tour d’écrou’ (1898).