Il y a trente ou quarante ans, alors qu’on mettait près de quinze jours pour se rendre de Paris à Marseille, et qu’on n’était pas toujours sûr d’arriver à destination, il fallait être doué d’une certaine dose de courage pour se risquer de propos délibéré sur un navire à vapeur partant à la découverte.
Les pays étrangers étaient entourés d’une certaine auréole mystérieuse qui faisait regarder comme des êtres à part ceux que le besoin d’aventures ou le désir d’apprendre poussaient vers les régions inconnues. Aujourd’hui, grâce à la vapeur et aux chemins de fer, les distances n’existent plus; le besoin de changer de place est devenu général, et tous, grands ou petits, riches ou pauvres, s’élancent à qui mieux mieux vers les régions éloignées.
Qui n’a fait au moins, une fois dans sa vie le tour du monde ? Seulement, comme l’a dit un grand poète contemporain, aujourd’hui on ne voyage plus, on arrive. En effet, les pays qui séparent le point de départ de celui de l’arrivée, demeurent supprimés, un coin du voile seulement est soulevé, et la curiosité vivement excitée se tourne de plus en plus vers ces contrées lointaines entrevues à peine à travers des nuages de vapeur et de fumée.
A l’époque où M Aimard a entrepris ses voyages, la vapeur n’était encore que dans l’enfance et les chemins de fer n’existaient pas…
Mengenai Pengarang
Gustave Aimard est le pseudonyme de Olivier Gloux, romancier français né le 13 septembre 1818 à Paris où il est mort le 20 juin 1883.
Abandonné par ses parents, il s’enfuit à 9 ans du domicile de sa famille adoptive, les Gloux, et s’engage comme mousse sur un bateau. Il débarque en Patagonie, puis se rend en Amérique du Nord où il mène une vie aventureuse, notamment comme chercheur d’or et trappeur. Il s’enrôle dans la marine en 1835 avant de déserter quatre ans plus tard lors d’une escale au Chili. Il épouse une Cheyenne, puis entame des voyages en Europe et dans le Caucase.