Ce sont des contes, rien que des contes, de la confiture dans de la porcelaine de gamins. N’est-ce pas charmant ? Écoute, curieuse. J’ai d’abord quelques contes assez décents; certains même ont un commencement et une fin ; d’autres, il est vrai, vont pieds nus, après avoir jeté leur bonnet par-dessus les toits. Mais, je dois t’avertir que, plus loin, nous entrerons dans des fantaisies qui battent absolument la campagne.
Dame ! j’ai tout glané, il fallait bien te retenir la nuit entière. Là, je chante la chanson des « t’en souviens-tu ? » Ce sont nos souvenirs à la queue-leu-leu, ma fille ; tout ce qu’il y a de plus doux pour nous, le meilleur de nos amours. Si cela ennuie les autres, tant pis ! ils n’ont pas besoin de venir mettre le nez dans nos affaires
Over de auteur
Après une scolarité moyenne, Emile Zola trouve un emploi dans une librairie grâce auquel il rencontre nombre d’écrivains et se lance dans le journalisme. Le scandale de la publication de certains de ses articles sous le titre Mes Haines et le soutien qu’il apporte à un peintre comme Manet le font connaître. Mais depuis son adolescence il n’a cessé d’écrire et, en 1867, sort son premier roman, «Thérèse Raquin ».
C’est le 22 juillet 1872, par la signature du contrat qui le lie à l’éditeur Georges Charpentier que commence véritablement sa carrière littéraire, qu’il mène de front avec le journalisme auquel il ne renonce pas. La fin de sa vie est marquée par son engagement républicain et par sa lutte pour la justice. Il a en effet soutenu le Capitaine Dreyfus, victime d’un complot antisémite. Grand observateur du sujet humain, Zola développe dans ses romans une analyse ‘naturaliste’ de ses personnages. Citons parmi ses romans les plus connus, ‘L’Assommoir’, ‘Nana’ ou ‘Germinal’.