Le Horla est le titre de deux nouvelles fantastiques de Guy de Maupassant parues en 1886 et 1887.
Le Horla trouve d’abord son origine dans une autre nouvelle de Maupassant, Lettre d’un fou, publiée en 1885 dans le quotidien Gil Blas, qui développe déjà la même histoire, sans que le nom de « Horla » n’y soit mentionné. Ensuite, la première version du Horla a été publiée en 1886 dans Gil Blas. La seconde version, plus connue que la précédente, est parue en 1887 dans un recueil de nouvelles homonyme1.
Les trois versions se présentent sous trois formes littéraires différentes : Lettre d’un fou, comme son titre l’indique, est une lettre fictive, la première version du Horla est un récit-cadre et la seconde version prend la forme d’un journal intime inachevé qui laisse craindre que son propriétaire n’ait sombré dans la folie ou ne se soit suicidé.
Le Horla, écrit pendant ses quelques moments de lucidité, marque les prémices de la folie de son auteur, qui est de plus en plus victime d’hallucinations et de dédoublement de la personnalité à cause de la syphilis qu’il a contracté, et qui est interné dans la clinique de l’aliéniste Émile Blanche après avoir fait une tentative de suicide en 1892, un an et demi avant sa mort survenue le 6 juillet 1893.
Over de auteur
Guy de Maupassant est un écrivain français né le 5 août 1850 au château de Miromesnil à Tourville-sur-Arques (Seine-Inférieure) et mort le 6 juillet 1893 à Paris.
Lié à Gustave Flaubert et à Émile Zola, il a marqué la littérature française par ses six romans, dont Une vie en 1883, Bel-Ami en 1885, Pierre et Jean en 1887-1888, et surtout par ses nouvelles (parfois intitulées contes) comme Boule de suif en 1880, les Contes de la bécasse (1883) ou Le Horla (1887). Ces oeuvres retiennent l’attention par leur force réaliste, la présence importante du fantastique et par le pessimisme qui s’en dégage le plus souvent, mais aussi par la maîtrise stylistique.