Cette autobiographie de Trotsky traduite par Maurice Parijanine a été écrite pendant l’exil de Trotsky, l’un des personnages principaux de la révolution russe de 1917 et de la création et la consolidation de l’URSS dans les années qui suivirent. Elle permet de jeter un regard nouveau sur cette époque de l’histoire de la Russie.
Dans l’introduction, Trotsky précise l’objet de cet ouvrage : « Notre époque abonde en Mémoires, peut-être plus que jamais. C’est que l’on a bien des choses à raconter. L’intérêt que suscite l’histoire contemporaine est d’autant plus vif que l’époque est plus dramatique et qu’elle est plus riche en sinuosités… Ainsi s’explique l’énorme développement de la littérature mémorialiste depuis la dernière guerre… Ainsi peut-être se justifie le livre que voici. » (Léon Trotsky)
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Léon Trotski (ou Trotsky), né le 26 octobre 1879 et mort assassiné le 21 août 1940 à Mexico (Mexique), est un révolutionnaire communiste et homme politique russo-soviétique.
Militant marxiste, du Parti ouvrier social-démocrate de Russie (POSDR) puis, à partir de l’été 1917, bolchevik, il est plusieurs fois déporté en Sibérie ou exilé de Russie, et est notamment président du soviet de Pétrograd lors de la révolution russe de 1905.
En 1917, il est le principal acteur, avec Lénine, de la révolution d’Octobre qui permet aux bolcheviks d’arriver au pouvoir. Membre du gouvernement communiste, il n’est pas favorable à une paix immédiate avec les puissances de la quadruplice, mais en mars 1918 il accepte le point de vue de Lénine et la paix de Brest-Litovsk qui est une capitulation de fait. Durant la guerre civile russe qui s’ensuit, il fonde l’Armée rouge et se montre partisan de mesures de Terreur : son action contribue à la victoire des bolcheviks et à la survie du régime soviétique. Il est dès lors, et durant plusieurs années, l’un des plus importants dirigeants de l’Internationale communiste et de l’URSS naissante.
Il s’oppose à ce qu’il désigne comme la bureaucratisation du parti et du régime et à Staline en prenant la tête de l’Opposition de gauche ; Staline le fait finalement chasser du gouvernement (1924) et du Parti communiste (1927), puis l’exile en Asie centrale avant de le bannir d’URSS (1929). Trotski entreprend alors d’organiser ses partisans, qui se réunissent en 1938 au sein de la Quatrième Internationale. En 1940, installé au Mexique, il est assassiné sur ordre de Staline par un agent du NKVD.
À la fois orateur, théoricien, historien, mémorialiste et homme d’action, Trotski demeure l’inspirateur dont se réclament toujours les divers groupes trotskistes à travers le monde.