Patricia, jeune Américaine, assistante de James Mac Allermy est très appréciée de son patron. Ce dernier a fondé, aux États-Unis, ‘Allô-Police’, un journal à sensation qui relate les faits criminels, et il envisage pour sa précieuse secrétaire un bel avenir professionnel. Il n’ignore pas que la jolie femme a été séduite et abandonnée, à son grand regret, par son propre fils, lequel a finalement fait un mariage plus en accord avec sa fortune. Par suite de cette liaison, Patricia s’est retrouvée fille-mère, mais la présence de Rodolphe, son jeune enfant, lui donne le courage d’affronter la vie. Un évènement va cependant donner une autre tournure à son existence.
Elle subit un soir, dans les locaux de l’entreprise même, une agression par un individu appelé « Le Sauvage » (The Rough). Elle est sauvée in extremis par un homme d’une force et d’une tranquillité rassurantes qu’elle ne connaît pas davantage mais auquel le bandit, étonné de sa supériorité, pose la question, étrange pour elle : « Serais-tu Arsène Lupin, par hasard ? »
Pourquoi le célèbre gentleman-cambrioleur était-il en Amérique ? Pourquoi, après une réunion nocturne et mystérieuse de onze hommes, Mac Allermy et son avocat d’affaires sont-ils assassinés, un couteau en plein coeur ? Que contient la serviette de cuir fauve volée à Mac Allermy, le soir de sa mort, et détenue maintenant par Le Sauvage, qui par Le Sauvage, qui parle d’une immense fortune ?
Over de auteur
Maurice Leblanc (né le 11 novembre 1864 à Rouen, mort le 6 novembre 1941 à Perpignan) est un écrivain français surtout connu pour ses romans policiers et d’aventures, créateur du célèbre personnage d’Arsène Lupin, le gentleman-cambrioleur.
Le père de Maurice Leblanc était armateur. Orphelin de mère, il a été mis au monde par le chirurgien Achille Flaubert, frère de Gustave. Sa soeur cadette était la cantatrice Georgette Leblanc. Il refuse la carrière que son père lui destine dans une fabrique de cardes et « monte à Paris » pour écrire. Il est d’abord journaliste, puis romancier et conteur (Des couples, Une femme, Voici des ailes). Il éveille l’intérêt de Jules Renard et Alphonse Daudet, sans succès public. En 1901, il publie L’Enthousiasme, roman autobiographique. Il fréquente les grands noms de la littérature à Paris : Stéphane Mallarmé ou Alphonse Allais.
En 1905, Pierre Lafitte, directeur du mensuel Je sais tout, lui commande une nouvelle sur le modèle du Raffles d’Ernest William Hornung : L’Arrestation d’Arsène Lupin – nom emprunté au conseiller municipal de Paris Arsène Lopin. Deux ans plus tard, Arsène Lupin est publié en livre. La sortie d’Arsène Lupin contre Herlock Sholmes mécontente Conan Doyle, furieux de voir son détective Sherlock Holmes ridiculisé. Maurice Leblanc s’est inspiré de l’anarchiste Marius Jacob, qui commit 150 cambriolages qui lui valurent 23 ans de prison.
Radical-socialiste et libre-penseur, Leblanc s’embourgeoisa avec l’âge et la Première Guerre mondiale. Il aurait déclaré : « Lupin, ce n’est pas moi ! » Dès 1910, il tente de tuer son héros dans 813, mais il le ressuscite dans Le Bouchon de cristal, Les Huit Coups de l’horloge, La Comtesse de Cagliostro, …
Son ouvre inspira Gaston Leroux (Rouletabille), ainsi que Souvestre et Allain (Fantômas). Une Association des amis d’Arsène Lupin a été fondée ; elle est présidée en 2004 par Lydie Dabirand. Les exploits d’Arsène Lupin se déroulaient dans la capitale et dans le pays de Caux, qu’il connaissait bien : collectionneur de cartes postales, il avait recensé quatre cents manoirs entre Le Havre, Rouen et Dieppe. Les lupinophiles arpentent les lieux cités dans les intrigues de Leblanc en Normandie : Étretat et le trésor des rois de France, Tancarville, le passage souterrain de Jumièges devant mener au trésor médiéval des abbayes… La piste des sept abbayes du pays de Caux reliées entre elles dessinerait la Grande Ourse et permet de retrouver l’étoile d’Alcor.