Dans l’hôtel St Pol qui abrite le palais de la reine, Isabeau de Bavière épouse de Charles VI, le roi fou, rêve d’unir le duché de Bourgogne au royaume de France. Pour cela, Charles VI, Philippe de Bourgogne et Marguerite de Hainaut doivent mourir. En ce soir d’été, Isabeau reçoit discrètement Jean sans Peur, fils de Philippe de Bourgogne et époux de Marguerite de Hainaut. Jean sans Peur, ivre d’ambition, jure son amour à la reine et s’allie à elle. Mais une dame d’honneur, Laurence d’Ambrun, a vu Jean sans Peur pénétrer dans le palais. La reine l’a remarqué et se rend chez sa suivante. Elle la découvre en compagnie d’une jeune enfant.
Terrorisée, Laurence avoue que la petite Roselys est la fille de Jean sans Peur qu’elle espère épouser pour donner un nom à sa fille. Isabeau décide de tuer Laurence, mais c’est sans compter sur le frère d’adoption de Laurence. Celui-ci, le jeune chevalier Hardy de Passavant va se trouver plongé au coeur de ces complots pour le contrôle du royaume, confronté aux hommes de main de la reine, aux tueurs de Jean sans Peur, au sorcier Saïtano…
Over de auteur
Né en Corse, Michel Zévaco passe son adolescence en internat et obtient en 1878 son baccalauréat. Après une courte expérience de professeur à 20 ans, il entre dans l’armée où il reste quatre ans (sous-lieutenant de Dragons en 1886). Libéré de toute obligation militaire en juillet 1886, il s’installe à Paris.
Attiré par les lettres et la politique, Michel Zévaco devient journaliste, puis secrétaire de rédaction à L’Egalité que dirige alors le socialiste révolutionnaire Jules Roques. Il se présente sans succès aux élections législatives de 1889 pour la Ligue socialiste de Roques. À cette époque, il rencontre Louise Michel, Aristide Bruant, Séverine…
En raison de la virulence de ses propos, en pleine période d’attentats anarchistes, Michel Zévaco est condamné à plusieurs séjours à la prison Sainte-Pélagie. Par exemple, il est condamné le 6 octobre 1892 par la cour d’assise de la Seine pour avoir déclaré dans une réunion publique à Paris:
‘Les bourgeois nous tuent par la faim ; volons, tuons, dynamitons, tous les moyens sont bons pour nous débarrasser de cette pourriture’