’ Dormez sur vos deux oreilles, disait Flaubert à Zola inquiet, c’est une oeuvre, votre bouquin, fort, très fort, râblé, bien portant. ’ Il s’agissait de ce quatrième volume des Rougon – Macquart, histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire. C’est la conquête d’une ville légitimiste, en réalité Aix, la ville natale de Zola, par un prêtre bonapartiste qui subjugue les femmes, la belle société, la jeunesse et le clergé. Au milieu des intrigues mesquines ou cocasses des ’ honnêtes gens ’, ce prêtre ambitieux et sans scrupule, véritable Satan, va conduire les héros, dans un déchaînement de violence, à la folie et à la mort.
O autorze
Après une scolarité moyenne, Emile Zola trouve un emploi dans une librairie grâce auquel il rencontre nombre d’écrivains et se lance dans le journalisme. Le scandale de la publication de certains de ses articles sous le titre Mes Haines et le soutien qu’il apporte à un peintre comme Manet le font connaître. Mais depuis son adolescence il n’a cessé d’écrire et, en 1867, sort son premier roman, «Thérèse Raquin ».
C’est le 22 juillet 1872, par la signature du contrat qui le lie à l’éditeur Georges Charpentier que commence véritablement sa carrière littéraire, qu’il mène de front avec le journalisme auquel il ne renonce pas. La fin de sa vie est marquée par son engagement républicain et par sa lutte pour la justice. Il a en effet soutenu le Capitaine Dreyfus, victime d’un complot antisémite. Grand observateur du sujet humain, Zola développe dans ses romans une analyse 'naturaliste’ de ses personnages. Citons parmi ses romans les plus connus, 'L’Assommoir’, 'Nana’ ou 'Germinal’.