Au lendemain de l’Armistice de 1918, la première chose que fait Georges Clemenceau est de partir pour Giverny rendre visite à Claude Monet. Avant le début de la guerre celui que le « père la Victoire » surnomme « l’ange bleu » s’est mis en tête de peindre de « grandes décorations » comme il les appelle, les Nymphéas, une série d’environ 250 peintures à l’huile impressionnistes élaborées pendant les 31 dernières années de sa vie et représentant le jardin de fleurs et le bassin de nénuphars de la maison du peintre à Giverny. Depuis 1890 les deux hommes se sont rapprochés, ils sont unis par des combats communs pour L’Olympia de Manet comme pour le capitaine Dreyfus. Ils partagent une radicalité politique et artistique. Révolution contre l’académisme de la peinture et révolution républicaine.
Ce livre témoigne de cette amitié hors du commun. On y lit l’intimité croissante, et l’admiration mutuelle qui se tissèrent entre « le Tigre » et le peintre tout au long de leur vie. Un récit rare et passionnant basé sur la riche correspondance laissée par les deux hommes.
O autorze
Incarnant par le verbe et l’action un idéal politique fondé sur la conception intransigeante qu’il avait de l’intérêt général, Georges Clemenceau (1841-1929), surnommé « le Tigre », fut l’une des grandes figures de la IIIe République, président du Conseil de 1906 à 1909 puis de 1917 à 1920.