Récit autobiographique de ce qui fut probablement la pire période de la vie de l’auteur : arrestation sans véritable motif, déportation sans jugement à la Guyane, évasion après 18 mois d’un enfer inhumain, et retour mouvementé vers l’Europe, où il manque ne jamais arriver après un naufrage meurtrier sur les côtes de l’Écosse. Ce témoignage sincère d’un homme cultivé, sensible et intelligent, est un de ceux qui se détachent vigoureusement dans l’abondance des récits de vie de cette époque. À la fin du texte, trois listes de déportés vers la Guyane. (Édition annotée)
O autorze
Jean-Jacques Aymé ; 13 janvier 1752, Montélimar – 1er novembre 1818, Bourg-de-Péage.
Avocat, député de la Drôme au Conseil des Cinq-Cents. Accusé d’être royaliste à la suite du coup d’État du 4 septembre 1797 (18 fructidor an V), il fut arrêté et condamné à la déportation. Après 18 mois en Guyane, dans des conditions terribles, il parvint à s’échapper et put reprendre sa vie politique sous l’Empire, nommé directeur des droits réunis du Gers et de l’Ain par Napoléon 1er.