Le jeune peintre Adorno Salentini est le fils naturel d’un ténor italien et d’une marquise française. Un hiver à Vienne, il s’éprend d’une duchesse italienne. Cette dernière l’invite à assister aux débuts, dans un opéra italien, de Célio Floriani, fils de la célèbre Lucrezia. La duchesse fait de grands éloges sur le jeune chanteur ce qui rend jaloux Adorno.
Mais à la fin de la représentation qui a vu la déconfiture de Célio, tout est inversé. Adorno s’est épris de la chanteuse Cécilia Boccaferri, autre interprète de l’opéra, et la duchesse s’est dégoûté de Célio. Adorno a à peine le temps de faire connaissance de Célio, de Cécilia et de son père, un vieil ivrogne que Lucrezia avait coutume de secourir, qu’ils quittent brusquement la ville sans dire où ils vont.
Voyant qu’Adorno s’est refroidi à son égard, la duchesse le poursuit de ses assiduités jusqu’à Turin où le jeune peintre parvient à la convaincre de partir l’attendre à Milan. Il fuit dans l’autre sens vers Briançon. Son cocher fait une halte aux ‘Désertes’ où habite sa très jeune femme et invite Adorno à loger chez lui. Près de là se trouve un château où demeure un très mystérieux marquis dont les habitudes nocturnes intriguent tout le hameau. Rongé par la curiosité, Adorno entreprend une expédition nocturne afin d’espionner les gens du château.
Sobre o autor
George Sand, pseudonyme d’Amantine Aurore Lucile Dupin, baronne Dudevant, est une romancière, dramaturge, épistolière, critique littéraire et journaliste française, née à Paris le 1er juillet 1804 et morte au château de Nohant-Vic le 8 juin 1876. Elle compte parmi les écrivains les plus prolifiques, avec plus de 70 romans à son actif et 50 volumes d’oeuvres diverses dont des nouvelles, des contes, des pièces de théâtre et des textes politiques.
À l’image de son arrière-grand-mère, qu’elle admire, Madame Dupin (Louise de Fontaine 1706-1799), George Sand prend la défense des femmes, prône la passion, fustige le mariage et lutte contre les préjugés d’une société conservatrice.
George Sand a fait scandale par sa vie amoureuse agitée, par sa tenue vestimentaire masculine, dont elle a lancé la mode, par son pseudonyme masculin, qu’elle adopte dès 18294, et dont elle lance aussi la mode : après elle, Marie d’Agoult signe ses écrits Daniel Stern (1841-1845), Delphine de Girardin prend le pseudonyme de Charles de Launay en 1843.