Dans « Les arts de l’ameublement. La serrurerie », Henry Havard nous offre une exploration riche et détaillée des techniques et des styles liés à la sérurerie, en mettant en lumière l’importance de cet art dans le contexte du mobilier de la fin du XIXe siècle. L’ouvrage s’inscrit dans un mouvement plus large de restauration et de valorisation des arts décoratifs, propre à cette période. Son style, à la fois érudit et accessible, mélange descriptions techniques et réflexions historiques, permettant au lecteur de comprendre la valeur esthétique et fonctionnelle de la serrurerie. Havard aborde plusieurs écoles de pensée et artisans influents, tout en conservant une approche analytique structurée, qui magnifie la beauté de l’objet au-delà de sa simple utilité. Henry Havard, critique d’art et fervent défenseur des arts appliqués, a servi de pont entre l’artisanat traditionnel et les évolutions industrielles de son époque. Son engagement pour la valorisation des arts décoratifs, ainsi que son parcours influencé par la rencontre avec des artisans et designer, lui ont permis de saisir la complexité des techniques artisanales et leur impact sur le goût contemporain. Cette connaissance approfondie reflète notamment son aspiration à inscrire ces métiers dans la culture érigée du beau, marquant ainsi son œuvre d’une authenticité palpable. Je recommande vivement ce livre aux amateurs d’art et à ceux qui s’intéressent aux liens entre design et fonctionnalité. Havard, par sa plume fine et érudite, réussit à rendre hommage à une dimension souvent négligée du patrimoine artistique. En s’immergeant dans « Les arts de l’ameublement. La serrurerie », le lecteur découvrira non seulement des connaissances techniques, mais aussi une véritable passion pour la beauté cachée des objets quotidiens.