Sebastien Fromentin a ete retrouve avec un couteau dans le c A ur, un autre entre les omoplates et la peau du torse en partie arrachee. C’est l’inspecteur Jean Penan qui est charge de l’enquete. Selon lui, Fromentin etait un tombeur donc l’assassin ne peut etre qu’une femme. Penan s’empresse de noter le tour de poitrine des femmes presentes a l’enterrement. Son collegue Schwarz ne s’en etonne pas ; ca fait longtemps que tout le service a constate l’incompetence de l’inspecteur. De peur qu’il ne saborde l’enquete, son chef lui adjoint une stagiaire chargee de le surveiller. Mais cela ne change pas grand-chose a la situation : Penan continue de poser des questions saugrenues, de confondre les victimes et les suspects et d’oublier de demander leur alibi a ces derniers.EXTRAITJean Penan est inspecteur de police criminelle, marie, un enfant. Bouche bee. Il penche la tete sur le cote, esquisse une moue. Leger sifflement, entre les dents, a peine perceptible. Jamais vu ca. Jamais meme entendu parle d’un truc pareil. L’homme qui git devant lui a deux couteaux plantes dans la poitrine : un derriere, entre les omoplates, l’autre devant, en plein c A ur. La peau est enlevee sur une partie du thorax et du bras. Bien, se dit Penan, allons prendre un cafe. En sortant de l’appartement, l’inspecteur descend les marches. Methodiquement et avec application, il les compte. Vingt-quatre. Arrive en bas, il jette un A il sur la sonnette : Sebastien Fromentin. Au moins ca rime, remarque-t-il. A cote de la sonnette, se trouve la banale plaque bleue : place du Vieux Marche aux chevaux.A PROPOS DE L’AUTEURNee en 1972, Sandrine Rousseau est enseignante-chercheuse en sciences economiques, maitre de conferences et vice-presidente de l’Universite Lille 1.Elle est l’auteur de nombreuses publications sur les rapports salariaux et environnementaux et sur le concept de developpement durable.C’est la decouverte du monde du travail en entreprise et la rencontre d’un chef particulierement incompetent qui l’ont poussee a ecrire son premier roman policier mettant en scene un policier… limite. De par son interet pour l’environnement, le rechauffement climatique, la perte de biodiversite, etc. Elle en vient a se poser une question : peut-on sortir de l’orniere ? C’est de cette idee que, peut-etre, on n’y arrivera pas, qu’est ne Qu’est-ce qui fait pleurer les flics ?Lectrice de Duras et Pennac, Sandrine Rousseau n’a jamais vraiment lu de polars dont le style, les cliches et les codes l’ennuyaient. C’est seulement depuis qu’elle en ecrit qu’elle s’y est plongee.Depuis mars 2010, elle est vice-presidente du conseil regional Nord-Pas-de-Calais.