‘Tout ce qu’il avait vécu, tout ce qu’il avait aimé, passait dans cette flamme à la lente combustion, brûlait noir et fumeux avant de tomber effrité et carbonisé dans les cendres tièdes de l’indifférence. Quelque chose s’accomplissait, tandis qu’il était ainsi couché et que, furieusement, il passait en revue son existence. Quelque chose touchait à sa fin. Qu’est-ce qui se passait ? Il était là à guetter et à épier en lui-même. Et peu à peu commença la destruction de son cœur.’
Mettant en lumière la complexité et la fragilité des relations familiales, Zweig livre ici une nouvelle qui traite de la souffrance psychologique et des conséquences tragiques de la désillusion sur l’esprit humain. Il y est aussi question de trahison et de solitude, des thèmes chers à l’auteur autrichien.
Editée pour la première fois dans sa version française en 1928 dans la revue Les Oeuvres Libres, la nouvelle est suivie dans cette édition de trois poèmes qui démontrent, s’il en était encore besoin, la plume exceptionnelle et le talent immense de Stefan Zweig.