Penser avec liberte, c’est n’avoir point les opinions du grand nombre ; c’est etre degage des prejuges que la tyrannie croit necessaires a son soutien. Le texte prsent dans cette dition numrique est une charge contre les opinions dogmatiques non fondes sur l’exprience et la raison, prjugs qui selon l’auteur privent les hommes de libert et les conduisent invitablement au malheur. Car pour tre heureux, il faut tre capable de raisonner par soi-mme sans tre soumis aux diffrents points de vue que certains pourraient avoir un vif intrt vous voir adopter. En un sens, la libre circulation des ides et la confrontation des savoirs apparaissent ici comme une source de progrs, l’inverse des opinions religieuses et politiques qui, dtourns de l’intrt gnral, ne peuvent engendrer que barbarie et tyrannie. Il convient ainsi, plus que jamais, de rester vigilant, puisque l’homme est grand dans toutes les choses qu’il s’est permis d’examiner, (et) n’est rest petit que dans celles qu’il n’a point os voir de ses propres yeux."Le texte est suivi de la Lettre de M. Denis Diderot sur l’examen de l’Essai sur les prjugs dans laquelle il prend la dfense du Baron d’Holbach.
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