La préparation physique des joueurs de football est aujourd’hui entreprise en fonction d’une analyse de l’activité réalisée sur deux bases : (1) Les qualités physiques nécessaires pour atteindre un niveau de jeu donné (2) Les contraintes spécifiques au poste.
Cette dernière décennie, des études ont montré combien la réponse aux mêmes entraînements est en partie individuelle. Toutefois, nous ne possédons pas de modèle nous permettant d’accélérer la compréhension des liens existant entre un type d’exercice et les joueurs qui le réalisent. Le préparateur physique est donc contraint soit de faire l’impasse sur les particularités du joueur soit de prendre le temps nécessaire pour tenter de comprendre ses réactions individuelles.
Depuis plus de 20 ans, Ralph Hippolyte, Bertrand Théraulaz (Action Types) et Cyrille Gindre (Volodalen) ont structuré une connaissance relative aux profils moteurs et énergétiques des sportifs. Selon ce formalisme avancé, il est possible d’établir des liens entre des observations et/ou des gestuelles simples liées à la motricité du joueur et les réactions dans certaines situations d’entraînement.
Ce travail propose de tester ce lien entre une motricité repérée par un test moteur simple et les résultats de footballeurs professionnels et en formation lors de tests de sauts à prévalence concentrique ou pliométrique (tests habituellement utilisés par les préparateurs physiques).
Cette étude a ainsi pu montrer qu’il existait des différences significatives de réponse en sauts selon la motricité ’terrienne’ ou ’aérienne’ des joueurs, repérée par une gestuelle corporelle (testing Action Types – Volodalen). Ce résultat ouvre un nouveau champ d’étude sur les interactions existant entre ’l’empreinte motrice’ d’un corps, ses qualités physiques et ses réponses aux situations d’entraînement.

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