Après la mort de son mari, Louise Aftalion arrive à Paris avec son fils Nicolas, vingt-trois ans, pour que celui-ci trouve enfin un emploi. Nicolas a d’énormes ambitions mais aucune volonté de travailler. Sans ressources hormis l’héritage de son mari, Louise compte renouer avec sa famille qu’elle n’a plus vue depuis quinze ans et se faire aider par eux. Sa sœur Thérèse, devenue une bourgeoise aisée, accepte de les héberger quelque temps. Mais Thérèse a toujours détesté sa sœur et elle refuse de garder ces oisifs chez elle. Alors commence pour Louise et Nicolas une lente dégringolade au fur et à mesure que les moyens financiers commencent à manquer. Ils passent d’un appartement meublé à des chambres d’hôtels de plus en plus sordides, pourvu qu’on leur fasse crédit quelques jours de plus. Ils empruntent de l’argent à la famille, aux amis et connaissances, mais, même quand la famine guette, ils sont incapables de se retenir de le dépenser en choses inutiles.
Yazar hakkında
Emmanuel Bovey, né Emmanuel Bobovnikoff le 20 avril 1898 à Paris d’un père russe et d’une mère luxembourgeoise, est un écrivain français.
À 14 ans, il décide de devenir romancier. Il suit sa scolarité à l’Ecole Alsacienne jusqu’en 1910. Il poursuit ensuite ses études au lycée Calvin de Genève. À cette période son père vit, sans avoir quitté sa mère, avec une anglaise Emily Overweg qui sera une rencontre déterminante pour son écriture. En 1915, il est envoyé en pension en Angleterre où il finit sa scolarité. En 1916, il revient à Paris où, il y vit dans une situation précaire.
En 1921, il épouse Suzanne Vallois et s’installe dans la banlieue de Vienne. C’est en Autriche qui qu’il commence ses premiers livres, beaucoup de romans populaires publiés sous le pseudonyme de Jean Vallois. En 1922, il revient à Paris et vit seul.
En 1923, sa femme le rejoint à Paris. La même année, il fait ses débuts dans le journalisme. En 1923, Colette remarque une de ses nouvelles et lui propose de le publier, il lui apporte alors Mes Amis dont la publication en 1924 sera un succès. En 1928, il rencontre Louise Ottensooser qui l’introduit dans les milieux artistiques. La même année il gagne le Prix Figuière.
Durant la période qui suivit, il publie régulièrement jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. De mars 1940 à juillet, il est mobilisé comme travailleur. Souhaitant rejoindre Londres, il refuse la toute publication durant la période d’occupation. En 1942, il parvient à rejoindre Alger où il écrira ses trois derniers romans : le Piège, Départ dans la nuit et Non-lieu. Ces dernières œuvres décrivent le milieu trouble de la collaboration et les incertitudes de l’époque. Il en publia deux : le Piège et Départ dans la nuit en 1945.
De santé fragile, très affaibli par une maladie infectieuse contractée durant son exil algérien, Emmanuel Bove meurt le 13 juillet 1945 à l’âge de 47 ans de cachexie et défaillance cardiaque.