La lettre qu’Armand du Plessis, cardinal de Richelieu, écrit à la reine Anne d’Autriche l’enverrait à l’échafaud si le roi la lisait. Or quelqu’un en apprend l’existence avant que son encre soit sèche et ce quelqu’un-là veut la vie de Richelieu : Annaïs de Lespars, venue d’Anjou pour venger sa mère trahie et assassinée sur ordre du cardinal. Le messager de celui-ci, le moine Corignan, est attaqué par Annaïs et les siens, puis sauvé par le maître d’armes Trencavel que ses cris ont alerté, mais la précieuse missive disparaît.
Qui l’a ? Trencavel, pensent Annaïs, le moine et le cardinal. Déduction fausse puisque c’est un ami du jeune maître d’armes qui l’a empochée machinalement – et très réel danger pour Trencavel. La situation se complique : Sans la connaître avant l’échauffourée, Trencavel, tombé amoureux d’Annaïs, cherche désormais à l’aider en toutes circonstances, mais elle voit toujours en lui un ennemi… Coups de théâtre et coups d’épée se succèdent dès lors à un rythme étourdissant, jusqu’au terme fatal de la très authentique conspiration de Chalais qui sert de cadre à cette aventure héroïque commencée en mars 1626 dans la France de Louis XIII.
Yazar hakkında
Né en Corse, Michel Zévaco passe son adolescence en internat et obtient en 1878 son baccalauréat. Après une courte expérience de professeur à 20 ans, il entre dans l’armée où il reste quatre ans (sous-lieutenant de Dragons en 1886). Libéré de toute obligation militaire en juillet 1886, il s’installe à Paris.
Attiré par les lettres et la politique, Michel Zévaco devient journaliste, puis secrétaire de rédaction à L’Egalité que dirige alors le socialiste révolutionnaire Jules Roques. Il se présente sans succès aux élections législatives de 1889 pour la Ligue socialiste de Roques. À cette époque, il rencontre Louise Michel, Aristide Bruant, Séverine…
En raison de la virulence de ses propos, en pleine période d’attentats anarchistes, Michel Zévaco est condamné à plusieurs séjours à la prison Sainte-Pélagie. Par exemple, il est condamné le 6 octobre 1892 par la cour d’assise de la Seine pour avoir déclaré dans une réunion publique à Paris:
‘Les bourgeois nous tuent par la faim ; volons, tuons, dynamitons, tous les moyens sont bons pour nous débarrasser de cette pourriture’