Nous avons abandonné l’Olonnais au moment où, grâce à l’appui que lui avait prêté Vent-en-Panne, il avait réussi à délivrer la duchesse de la Torre et sa fille des mains des Espagnols.
Les deux dames s’étaient évanouies ; la duchesse, soulevée dans les bras robustes de Pitrians, fut transportée dans la clairière et remise à son mari : quant à la jeune fille, l’Olonnais ne voulut laisser à personne le soin de la rendre à son père.
La poursuite des ravisseurs avait entraîné les flibustiers assez loin du lieu, où primitivement s’était livré le combat. L’Olonnais demeuré seul près de doña Violenta, car tous les flibustiers avaient répondu à l’appel de Vent-en-Panne, et s’étaient élancés sur ses pas, enleva délicatement la jeune fille entre ses bras, et se mit en marche pour rejoindre ses compagnons.
Depuis quelques jours à peine, l’Olonnais avait débarqué à Saint-Domingue, c’était la première fois qu’il s’enfonçait si avant dans l’intérieur ; il ne connaissait pas le pays.
À cette époque, déjà bien loin de nous, Saint-Domingue n’était en réalité qu’une immense forêt vierge ; coupée çà et là, par de fastes savanes, ou l’herbe poussait drue, et s’élevait parfois à six, sept, et même huit pieds de hauteur.
Giới thiệu về tác giả
Gustave Aimard est le pseudonyme de Olivier Gloux, romancier français né le 13 septembre 1818 à Paris où il est mort le 20 juin 1883.
Abandonné par ses parents, il s’enfuit à 9 ans du domicile de sa famille adoptive, les Gloux, et s’engage comme mousse sur un bateau. Il débarque en Patagonie, puis se rend en Amérique du Nord où il mène une vie aventureuse, notamment comme chercheur d’or et trappeur. Il s’enrôle dans la marine en 1835 avant de déserter quatre ans plus tard lors d’une escale au Chili. Il épouse une Cheyenne, puis entame des voyages en Europe et dans le Caucase.