Avertissement : Libre à vous de choisir des fac-similés de piètre qualité ; le présent ouvrage a été entièrement recomposé, revu, corrigé et annoté au besoin, l’orthographe modernisée, car déchiffrer et interpréter ralentit et gâche le plaisir de lire ; bref, tout a été fait pour rendre votre lecture plus accessible et agréable, et à un prix équivalent, sinon moins cher par rapport à l’existant.
En français moderne, non inclusif, pour une lecture plus facile et agréable. Les Lais, courts récits en vers octosyllabiques, sont ici une adaptation en langue d’oïl de la matière de Bretagne (ensemble des textes écrits autour des légendes de l’actuelle Armorique, notamment ceux du cycle Arthurien). A peu près synonyme de Fabliau, le Lai est plus empreint de sensibilité et de mélancolie que le premier, plutôt tourné vers la verve et la gauloiserie.
Les huit principaux manuscrits qui nous sont parvenus sont des copies postérieures à sa mort, rédigées tantôt en anglo-normand, tantôt en francien, voire en picard. Aux 12 Lais bien connus, Roquefort (que j’ai repris ici) à ajouté ceux de Graelent et de l’Epine.
Ses Fables sont essentiellement inspirées d’Esope pour un tiers, mais aussi de Phèdre, un tiers à peu près étant de construction personnelle. Sur les 104 qui nous sont parvenues, j’en ai retenu environ 68, les plus représentatives à mon sens. Ma source en a été Legrand d’Aussy – principalement.
Mais Marie a également écrit le Purgatoire de St Patrice et la Vie de Ste Audrey, qui n’entrent pas dans le cadre de mes études. En effet, dans ma quête des sources Nasreddiniennes, Marie m’a paru intéressante, parce que femme dans un univers hyper-masculin, elle a su laisser son empreinte, faisant entendre des revendications sociales inattendues.
Giới thiệu về tác giả
Marie – dite ‘de France’ d’après ce qu’elle dit d’elle-même dans l’épilogue de ses Fables – est une poétesse de la Renaissance du XII° siècle (après la carolingienne des XIII°-IX° siècles). Elle est également la première femme à écrire en langue vernaculaire (Héloïse écrivait en latin).
A vrai dire, on sait fort peu de choses sur elle. Elle serait née vers 1154 et morte vers 1189. On sait en revanche qu’elle a vécu à la Cour de Londres, auprès de Henri II Plantagenêt.
Femme manifestement lettrée, ‘aristocrate écrivant pour les aristocrates’, selon les termes d’un philologue, elle renonce à l’écriture sur des auteurs latins, où la concurrence est rude, pour se consacrer plutôt au cycle Arthurien, et à des épopées mêlant chevalerie et amour courtois.
De nos jours, elle st plus connue pour ses Lais que pour le reste de sa production. Son style se reconnaît à la sobriété dans la construction du récit, un art certain de la mise en scène, et enfin l’efficacité d’une langue simple et limpide, ne reculant parfois pas devant certains termes ou notions crus.