Résumé : Le roman se présente comme le journal d’un condamné à mort écrit durant les vingt-quatre dernières heures de son existence dans lequel il raconte ce qu’il a vécu depuis le début de son procès jusqu’au moment de son exécution, soit environ six semaines de sa vie. Ce récit, long monologue intérieur, est entrecoupé de réflexions angoissées et de souvenirs de son autre vie, la ‘vie d’avant’.
Le lecteur ne connaît ni le nom de cet homme, ni ce qu’il a fait pour être condamné, mis à part la phrase : « moi, misérable qui ai commis un véritable crime, qui ai versé du sang ! ». L’oeuvre se présente comme un témoignage brut, à la fois sur l’angoisse du condamné à mort et ses dernières pensées, les souffrances quotidiennes morales et physiques qu’il subit et sur les conditions de vie des prisonniers, par exemple dans la scène du ferrage des forçats. Il exprime ses sentiments sur sa vie antérieure et ses états d’âme…. Il se fera exécuter sous la clameur du peuple qui voit sa mort comme un spectacle.
Contexte : Victor Hugo rencontre plusieurs fois le spectacle de la guillotine et s’indigne de ce que la société se permet de faire de sang-froid ce qu’elle reproche à l’accusé d’avoir fait. C’est au lendemain d’une traversée de la place de l’Hôtel-de-Ville où le bourreau graissait la guillotine en prévision de l’exécution prévue le soir même que Victor Hugo se lance dans l’écriture du Dernier Jour d’un condamné qu’il achève très rapidement. Le livre est édité en février 1829 par l’éditeur Charles Gosselin mais sans nom d’auteur. Ce n’est que trois ans plus tard, le 15 mars 1832, que Victor Hugo complète son roman par une longue préface qu’il signe de son nom.
About the author
Victor Hugo est un poète, dramaturge, prosateur et dessinateur romantique français, né le 26 février 1802 à Besançon et mort le 22 mai 1885 à Paris. Il est considéré comme l’un des plus importants écrivains de langue française. Il est aussi une personnalité politique et un intellectuel engagé qui a eu un rôle idéologique majeur et occupe une place marquante dans l’histoire des lettres françaises au xixe siècle.