Dans ce court essai philosophique rédigé de 1855 à 1857, année de publication des ‘Fleurs du mal’, Baudelaire énonce l’une des thèses marquantes de son esthétique : le rire est satanique, il est le signe de l’imperfection de l’homme, de son orgueil et de son angoisse. Le travail de Baudelaire inaugure une conception moderne du rire Lautréamont et André Breton s’en feront l’écho.
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Charles Pierre Baudelaire est un poète français.
Après la mort de son père, sa mère se remarie avec le chef de bataillon Jacques Aupick ; il ne pourra jamais supporter cet événement qui l’éloigne de sa mère, vu ses divergences avec son beau-père. Ce dernier l’envoie dans un voyage vers les Indes qui ne s’achèvera pas, mais trouvant un exil marquant aux îles Mascareignes.
De retour en France, il aura une liaison avec Jeanne Duval, la mulâtresse, puis connaîtra les paradis artificiels (opium et haschisch…). Dans l’année 1848, il commence à traduire Poe qu’il admire beaucoup.
Son recueil des ‘Fleurs du mal’ est poursuivi pour offense à la morale religieuse et outrage à la morale publique et aux bonnes moeurs. Baudelaire se voit reprocher son écriture et le choix de ses sujets. Il n’est compris que par quelques-uns de ses pairs. Barbey d’Aurevilly voyait en lui «un Dante d’une époque déchue». A travers ce recueil, Baudelaire a tenté de tisser et de démontrer les liens entre le mal et la beauté, le bonheur et l’idéal inaccessible, la violence et la volupté, mais aussi entre le poète et son lecteur.
On compte parmi ses relations proches Édouard Manet, Théophile Gautier ou encore Gérard de Nerval. Il était particulièrement séduit par les peintures d’Eugène Delacroix, la musique de Richard Wagner et bien que romantique, il fut un grand admirateur de la précision d’observation de l’oeuvre d’Honoré de Balzac.