Attraction universelle et religion naturelle chez quelques commentateurs anglais de Newton d’Hélène Metzger (1889-1944), publié pour la première fois en 1938, fut l’une des premières grandes études consacrées à la religion et à la théologie implicites et explicites d’Isaac Newton (1642-1727).
Au-delà son importance historique, ce texte d’Hélène Metzger est fondamental pour une compréhension conceptuelle et philosophique du travail de Newton. Il est unique dans sa présentation des conséquences de la théorie de la gravitation universelle dans l’histoire générale de la culture, et dans l’histoire de la religion du xviiie siècle en Angleterre.
Hélène Metzger est chimiste, historienne de la chimie et philosophe des sciences. Née en 1889, Hélène Émilie Bruhl prend le nom de son mari Paul Metzger tombé au cours des premières batailles de la Grande Guerre. Après un diplôme en 1912 en cristallographie, elle consacre ses recherches à l’histoire des sciences. Elle participe aux activités du Bureau d’études juives à Lyon pendant l’Occupation, jusqu’à sa déportation à Auschwitz en février 1944. Ses principaux ouvrages sont La genèse de la science des cristaux (1918), Les doctrines chimiques en France du début du xviie à la fin du xviiie siècle (1923), Les concepts scientifiques (1926), La philosophie de la matière chez Lavoisier (1935) et La science, l’appel de la religion et la volonté humaine (1954).