Cet ouvrage nous plonge dans l’univers fictif de la traduction. En s’appuyant sur un vaste corpus de plusieurs centaines d’œuvres, l’auteur trace le portrait du personnage-traducteur dans la littérature québécoise. Nos écrivains, souvent traducteurs eux-mêmes, ont mis en scène plus de 530 traducteurs, traductrices et interprètes et 25 machines à traduire. Cette profusion de traducteurs de papier pourrait bien être un trait caractéristique de notre littérature.
L’ouvrage répond à plusieurs questions : a) Les personnages-traducteurs sont-ils les alter ego des écrivains qui leur donnent vie? b) Les écrivains-traducteurs transposent-ils dans leurs œuvres leurs préoccupations de traducteur? c) La traduction nourrit-elle leur créativité? d) Les traducteurs imaginaires projettent-ils une image positive ou négative de la traduction? e) Lorsqu’ils se penchent sur leur pratique, décrivent-ils les difficultés à surmonter? f) Intègrent-ils à leur réflexion des considérations d’ordre théorique, méthodologique ou éthique sur l’art de traduire? g) La traduction au Québec et au Canada revêt-elle une dimension symbolique ou politique particulière?
En refermant ce livre, le lecteur aura acquis la conviction que le traducteur est un « personnage type » de notre littérature, au même titre que l’écrivain et le professeur.