Joseph Fouché (1759-1820) a servi avec zèle la République, le Directoire, le Consulat, l’Empire et la Monarchie. Homme de l’ombre, disciple de Machiavel, Fouché aura survécu à tous les changements de régime sans jamais se départir de cette «absence de convictions» qui fascina Balzac autant que Stefan Zweig. Elève chez les Oratoriens, il devint sous la Révolution un pilleur d’églises. Conventionnel modéré, il vota la mort du roi et participa activement au massacre des Lyonnais royalistes. Ambassadeur du Directoire à Dresde, il cambriola son ambassade. Ministre de la Police, à l’abri derrière ses fiches et ses mouchards, il tint tête à Talleyrand et à Bonaparte. Signataire du premier manifeste sur l’égalité, il meurt richissime, duc d’Otrante et sénateur. Joseph Fouché, c’est l’art du reniement, la grâce du traître. Il n’y a pas de personnalité plus décriée que cet homme politique au sang froid, figure cachée et essentielle de l’Histoire française. Stefan Zweig nous le fait découvrir de magistrale manière, dans un style clair et captivant. À lire comme un bon polar, d’une traite…
เกี่ยวกับผู้แต่ง
Stefan Zweig, né le 28 novembre 1881 à Vienne en Autriche-Hongrie et mort le 22 février 1942 à Petrópolis au Brésil, est un écrivain, dramaturge, journaliste et biographe autrichien.